A. Influence du vécu

 

Les illusions d'optique ne sont pas percues de la même façon par tout le monde ; c'est pour cela qu'elle peuvent être ambiguë.

Cette différence entre chacun de nous est un témoin du mécanisme de la vision dû à notre vécu. Le cerveau va nous dévoiler les images que nous connaissons car il cherche à donner un sens à tout ce que nous voyons.

Le cerveau amplifie les contraste, crée les contours, les couleurs, la perspective, le relief et le mouvement en fonction de ce qu'il connaît. En effet, ce ne sont pas les illusions d'optique qui déforment la réalité mais notre cerveau qui, en interprétant l'information visuelle commet des erreurs. Notre vision est donc le résultat d'une certaine éducation : selon les images que notre cerveau a déjà en tête, il va voir d'une certaine façon : celui-ci ne voit que ce qu'il a l'habitude de voir.

 

Nous nous sommes, par exemple, rendu compte que cette fleur hypnotique n'avait pas le même effet sur nous. Cette illusion n'avait pas d'effets sur l'une de nous trois alors qu'elle aurait dû avoir l'impression d'être aspirée grâce à un jeu de couleur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour illustrer concrêtement l'expérience personnelle et montrer que tout le monde ne percoit pas les illusions de la même manière, nous avons filmé des personnes face à une illusion d'optique et observé leurs réactions face aux images qui se trouvent dans la galerie ci-dessous.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous avons aussi réalisé un petit sondage qui se trouve sur l'onglet suivant, amusez-vous à le faire puis découvrez les résultats que nous avons obtenu sur ces mêmes questions au cours de la réalisation de notre TPE. Ces résultats confirment le rôle de l'interprétation personnelle dans les illusions d'optique.

 

 

 

B. L'interprètation personnelle dépend aussi de notre culture

 

 

Robert Laws, un missionnaire Ecossais a exploré la théorie de "L'influence de la culture et de l'environnement sur notre perception visuelle" lorsqu'il travaillait au Malawi en Afrique durant la fin du 19ème siècle.

Voici une illusion qui revèle cette particularité :

 

 

 

Regardez attentivement la scène ci-contre :

Que voyez-vous ?

Que porte la femme sur sa tête ?

 

 

 

 

 

 

 

 

Lorsque des chercheurs ont posé cette question à des personnes d'Afrique Orientale, la plupart ont répondu "une boite".

Ensuite les chercheurs leur ont demandé où se passait cette scène.Ces personnes ayant une culture avec peu d'angles ont naturellement répondu que la famille était assise sous un arbre.

Nous occidentaux, habitués à notre confort, avons vu la scène se passant dans une pièce avec une fenêtre donnant sur l'extérieur.

 

 

Les illusions d'optique dépendent de notre système visuel mais aussi de notre culture en général.En effet, les européens paraissent avoir une illusion de Müller-Lyer plus forte et une illusion du T renversé moins forte que d’autres groupes ethniques comme certaines ethnies africaines.

Nous vivons dans un monde où il y a beaucoup de formes géométriques avec des angles droits (immeubles, murs verticaux, plafonds horizontaux...).Nous avons donc une très forte tendance à sur-estimer les angles aigus et à sous-estimer les angles obtus, de manière à les ramener à des angles droits. C’est pourquoi nous sommes plus sensibles à l’illusion de Müller-Lyer.

En ce qui concerne l’illusion du T renversé, elle s'explique autrement. Certains peuples africains vivent dans la savane, un relief très plat, et leur environnement est pratiquement dépourvu d’arbres, de maisons ou de poteaux, ils sont donc moins habitués que nous à juger des lignes verticales, c’est pourquoi ils auraient une illusion du T renversé plus impressionnante.

Au contraire, nos ancêtres préhistoriques évoluaient dans un environnement dominé plus particulièrement par des lignes courbes.

Ils n'auraient probablement pas été sensibles à des illusions comme celle du triangle de Kanisza.

Dans les années 30, des scientifiques ont d'ailleurs réussi à prouver que certaines ethnies n'ayant jamais rien vu d'autre que la forêt n'étaient pas affectées par ce genre d'illusion.